Les lapins de Compagnie

Le lapin : les bases de l'alimentation

 

Le régime alimentaire

La caecatrophie

Ce qu'il ne faut pas faire en terme d'alimentation ?

La transition alimentaire

Introduction de la nourriture fraîche (verdure, légumes, fruits..)

Culture générale

 

Régime alimentaire - Qu’est-ce qu’un herbivore stricte ? Que doit-il manger et pourquoi ?

Comprendre le régime alimentaire de son animal est le meilleur moyen de le nourrir de manière saine et équilibrée ?

 

Où se situe le lapin ?

Le niveau trophique représente le nombre d'intermédiaires entre les producteurs primaires et leur prédateur. Chaque maillon d’une chaîne alimentaire constitue un niveau trophique : on y distingue les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs.

Les lapins se situent au niveau trophique 2, donc se sont des herbivores exclusifs. Ils sont monogastriques : leur estomac n'est constitué que d'une seule poche dans laquelle a lieu la double digestion chimique et enzymatique. Pour arriver à métaboliser la cellulose, ils possèdent également des bactéries ou des protozoaires dans des chambres situées dans leur intestin. Le système digestif, ainsi donc que leur flore intestinale et digestive diffèrent souvent de ceux des carnivores ou des omnivores.

 

Il existe 8 sous catégories parmi les herbivores :

• Les herbivores stricto sensu, qui ne mangent que de l’herbe

• Les frugivores, qui ne mangent que des fruits

• Les folivores, qui ne mangent que des feuilles

• Les granivores, qui ne mangent que des graines

• Les gommivores, qui mangent la gomme des plantes

• Les nectarivores, qui mangent le nectar des fleurs

• Les lignivores, qui consomment le bois

• Les herbivores endogés, qui vivent dans les sous-sols au régime alimentaire particulier

 

Le lapin est un herbivore stricto sensu, mais qui pourra en moindre mesure ajouter des feuilles, des fruits et des légumes dans son alimentation.

 

Pourquoi un herbivore strict doit-il beaucoup manger ?

Les herbivores doivent passer une grande partie leur temps à manger et donc à digérer car ils sont composés d'environ 4 fois plus d'azote que les plantes dont ils se nourrissent. C'est pourquoi ils doivent se nourrir abondamment afin de répondre à leurs besoins nutritionnels. Le carbone excédentaire est rejeté dans les excréments ou recyclé à la mort de l'animal. Les prédateurs (consommateurs secondaires) n'ont pas besoin de manger autant car leur nourriture se compose du même rapport qu'eux.

Ceci explique pourquoi votre lapin doit, par exemple, avoir du foin à volonté. Celui-ci doit représenter au moins 70% de son régime quotidien.

 

Que doit-donc manger un lapin ?

• Au moins 70 à 80% de ses repas quotidiens sont composés d’un foin de qualité (l'équivalent de son propre volume en foin !)

• 15 à 20% de verdure (herbe, herbes aromatiques, certaines feuilles, certains légumes…)

• Moins de 10% de granulés industriels (pas de mélanges, le lapin n’est pas granivore)

• Un lapin doit boire environ 70ml d'eau par jour par kilo de poids (il peut trouver une partie de cette eau dans son alimentation et boire moins)

Fruits et certains légumes sont des friandises à distribuer avec parcimonie, les fruits sont à donner en encore moins grande quantité en raison de leur forte teneur en sucre.

 

La caecatrophie
Les lapins présentent une particularité digestive appelée la caecotrophie. Ce mécanisme est comparable à la rumination chez la vache: il permet au lapin de digérer deux fois ses aliments et d'assimiler ainsi davantage de nutriments. Ce phénomène de la caecotrophie est du à des bactéries particulières du tube digestif (caecum et gros intestin). Les caecotrophes sont des petites crottes humides alors que les crottes normales sont au contraire sèches et dures. Les caecotrophes sont riches en protéines, en acides gras et en vitamines. Ces « crottes », entourées de mucus, sont avalées dès leur sortie de l'anus par le lapin, elles lui apportent ainsi un complément alimentaire et vitaminique indispensable.

On ne doit donc jamais retrouver de caecotrophes dans la cage ou empêcher le lapin de les manger. Si le lapin ne peut pas manger ses caecotrophes, à cause d'un problème dentaire ou d'arthrose de la colonne vertébrale par exemple, il risque des carences nutritionnelles très graves.

Extrait : vetovermentonchablis.com

 

Ce qu'il ne faut pas faire en terme d'alimentation ?

Il est très dangereux pour votre lapin de compagnie de changer brutalement et/ou radicalement son alimentation sans faire de transition alimentaire.
L'introduction d'un nouvel aliment doit se faire de façon progressive pour limiter les risques de troubles digestifs graves. En effet, les brusques changements alimentaires perturbent la flore intestinale et favorisent le développement de bactéries dangereuses comme les clostridies responsables d'entérotoxémies souvent mortelles.
La supplémentation de votre animal en vitamines et en minéraux (en particulier vitamines A, D et E et calcium) ne doit se faire que sur conseil de votre vétérinaire.

 

La transition alimentaire

Jour 1 (si votre lapin provient d'un élevage et que vous disposez d'un sachet de ses anciens granulés) - Anciens granulés + foin
J2 à J5 - 1 dose des nouveaux granulés pour 4 des anciens
J5 à J10 - 2 doses des nouveaux granulés pour 3 des anciens
J10 à J15 - 3 doses des nouveaux granulés pour 2 des anciens
J15 à J20 - 4 doses des nouveaux granulés pour 1 des anciens
J21 - 100% de nouveaux granulés
 

Si votre lapin continue à rechigner devant ses nouveaux granulés à la fin de la transition, il vous faudra être plus têtu que lui. A J21 continuez à distribuer 100% de nouveaux granulés et du foin en quantité illimitée jusqu'à "remporter la victoire".

 

Introduction de la nourriture fraîche

• Les nouveaux fruits et légumes doivent être introduits un par un

• Un nouvel aliment doit être donné par étapes - cela signifie un espacement d'un minimum de 12h entre chaque "prise", cela vous permettra de détecter un éventuel trouble du transit (pas de crottes, crottes molles, diarrhées...). Si au bout de quelques jours le transit de votre lapin s'est adapté, vous pouvez considéré l'aliment comme "assimilé" dans son régime.

• Chaque nouvel aliment doit être introduit en petite quantité (par exemple pour la carotte, petite rondelle par petite rondelle)

• N'introduire un nouvel aliment que quand le précédent a été assimilé avec certitude

• Si les crottes ramolissent un peu les 72h qui suivent le début de l'introduction, cela n'a rien d'inquiétant

• Ne jamais commencer par introduire les légumes les plus riches en eau (comme de la salade)

• Les légumes les plus faciles pour commencer l'introduction du frais sont les endives, les carottes, les fannes de carotte, le céleri...

 

Culture générale :

Et l’homme là dedans ?

Pour calculer le niveau trophique de l’humain, les chercheurs se sont basés sur les données de la FAO sur la consommation humaine dans 176 pays pour la période 1961-2009. En fonction du type d'aliments consommé, les chercheurs sont parvenus à définir un niveau trophique de 2.2 pour l'Homme, soit un niveau proche d'un anchois ou d'un cochon. Des prédateurs supérieurs, comme l'ours polaire et l'orque, au régime alimentaire exclusivement carnivore, peuvent pour leur part atteindre un indice de 5.5.

"C'est vrai qu'il n'y a personne au-dessus de l'homme", en tout cas personne pour le manger, reconnaît Sylvain Bonhommeau, principal auteur de l'étude publiée dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). Mais il n'est pas le superprédateur qu'on a coutume de présenter, du moins en termes d'alimentation.

Il est donc fondamentale de réaliser que l’homme ne représente pas le sommet de la chaîne alimentaire !

Source partielle de la partie Culture Générale : Science et avenir