top of page

Déroulement d'une visite vétérinaire

 

Les conseils donnés par le vétérinaire lors de votre 1ère visite. Texte du Dr Raphaël Olschwang, Clinique de Villecresnes (94)

 

La consultation d'adoption du lapereau

Vous venez d'adopter un petit lapereau et vous allez voir le vétérinaire pour une première consultation, ou consultation d'adoption. Le vétérinaire pourra répondre aux nombreuses questions qui se posent pour que cette nouvelle vie se passe au mieux :

  • L'habitat : le lapin doit avoir un espace « à lui », type boxe spacieux et fermé, dans lequel il pourra se nourrir, mais aussi faire ses besoins et se reposer à l'abri des dangers. En effet, même s'il n'y a pas réellement de risque pour lui dans la maison, il ne le sait pas forcément, surtout dans les débuts, et appréciera de se sentir protégé. Par ailleurs, le lapin peut être amené à ronger tout et rien, tel des fils électriques, ce qui, le cas échéant, sera « contrariant » pour vous et pour lui. En revanche, quand vous êtes présent, le lapin aimera dès son plus jeune âge vivre à vos côtés, vous suivre partout et passer du temps sur vos genoux à se faire câliner. L'été, le lapin peut profiter du jardin mais, là encore, sous surveillance car des chats du voisinage pourraient vouloir le taquiner et lui-même n'hésitera pas, selon les cas, à rendre visite aux jardins alentours. Si vous lui concevez un espace clôt en extérieur, il faut impérativement prévoir une zone abritée du soleil direct, avec des végétaux autour du boxe qui apportent ombre et rafraîchissement.

  • Les autres animaux : si vous possédez déjà chien, chat, furet, cochon d'inde ou lapin, pour ne citer qu'eux, à l'arrivée du lapereau nouvellement adopté, il est difficile de donner une marche à suivre systématique. Certains de ces mammifères, prédateurs, peuvent considérer le nouveau venu comme une proie, mais l'expérience montre que c'est plutôt rare. Ils le considèrent souvent comme un membre de la famille et s'entendent bien avec lui, au point de dormir « bras dessus, bras dessous ». Il est quand même utile de rester vigilant dans les débuts pour éviter un fâcheux incident. Les lapins sont parfois amenés à se battre, se griffer et se mordre, surtout en milieu confiné. Les femelles, en particulier lors de leurs fréquents épisodes d'oestrus ou « chaleurs Â», ne sont pas en reste.

  • La nourriture : le lapin doit consommer le foin et l'eau à volonté, les granulés et friandises en quantité restreinte pour éviter l'obésité et les pathologies associées comme les lithiases urinaires fréquentes. Les légumes frais peuvent être ajoutés en quantité limitée et sans variation brutale de régime alimentaire. En effet, la flore intestinale est très sensible à ces changements.

  • Le pelage : les lapins se « toilettent » abondamment et, ce faisant, absorbent de grandes quantité de poils. Plus ce poil est long, plus les pelotes qu'il forme dans l'estomac sont volumineuses et peuvent conduire à l'arrêt du transit digestif. Le brossage du lapereau puis du lapin adulte, réalisé quotidiennement, sera un bon moyen d'éviter cette pathologie courante. De plus, les femelles non stérilisées développent fréquemment des pseudogestations ou gestations nerveuses et s'arrachent les poils qui entourent leurs mamelles en préparation d'une lactation.

  • Les vaccinations : deux maladies très graves peuvent atteindre les lapins : la myxomatose et la maladie hémorragique virale. La vaccination permet de les protéger efficacement dès le plus jeune âge.

  • Les traitements anti-parasitaires : il est utile de protéger le lapin contre les parasites du pelage ( dits parasites externes) et les parasites digestifs (dits parasites internes). Des pipettes à utilisation externe permettent de réaliser cela de façon simple et efficace mais attention. Certains sprays ou pipettes vendus librement ou en pharmacie sont très toxiques pour le lapin, le vétérinaire saura vous conseiller.

  • La stérilisation : en règle générale, la stérilisation est vraiment conseillée car c'est un bon moyen d'améliorer l'espérance de vie et le confort de vie du lapin avec ses maîtres ou ses congénères. Cela réduit, voir supprime l'agressivité ainsi que les risques de tumeurs mammaires ou de métrite chez les femelles. Cette chirurgie, comme toutes les interventions sous anesthésie, nécessite un protocole spécifique qui est décrit dans la rubrique « L'anesthésie du lapin ».

  • L'identification : aujourd'hui, il est possible et simple d'identifier le lapin au moyen d'un transpondeur ou « puce électronique ». Un fichier répertorie ainsi tous les animaux identifiés. Cela peut être exigé par la société d'assurance si vous souscrivez auprès d'elle un contrat santé.

  • La dentition : les dents du lapin croissent en permanence, et s'usent en permanence, à condition qu'elles s'affrontent bien les unes par rapport aux autres. La mastication longue du foin participe à cet entretien permanent. L'examen des dents en consultation permet de le vérifier.

  • Le rythme des visites vétérinaires : la première visite a lieu après l'adoption du lapereau, puis une fois par an sauf si des signes cliniques apparaissent entre temps, tels que l'arrêt de l'alimentation, l'absence de selles pendant plus d'une demi-journée, la baisse d'activité...

 

Tous ces conseils vous permettront de passer des moments pleins de douceur avec votre nouveau petit compagnon poilu.

 

 

 

 

bottom of page